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Ce que l'on ne dit pas du premier rendez-vous chez un psychopraticien

  • laurianebernardin
  • 13 sept.
  • 2 min de lecture

Prendre rendez-vous avec un psychopraticien, c'est déjà un pas immense. Beaucoup hésitent pendant des semaines, parfois des mois, avant de franchir la porte du cabinet. Le premier rendez-vous concentre à la fois beaucoup d'attentes, d'appréhensions et de questions. Pourtant, on en parle rarement? Alors, à quoi faut-il vraiment s'attendre lors de cette première rencontre ?



Avant tout : un accueil, pas un jugement

La crainte la plus fréquente est : "Est-ce que je vais être jugé(e) ?"

Non. Les séances ne sont pas un examen ni une évaluation scolaire. C'est avant tout un temps d'accueil, avec vos mots, vos silences parfois, vos émotions. Le rôle du psychopraticien est d'offrir un espace sécurisé où l'on peut déposer ce qui pèse, sans crainte d'être critiqué ou invalidé.

Il n'est pas rare que mes patients s'excusent de "ne pas savoir par où commencer", mais il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon d'entrer en thérapie : il suffit d'être là. C'est un temps consacrer qu'à vous-même.



Un temps pour raconter, mais aussi pour écouter

Beaucoup imaginent qu'ils devront tout dire dès la première séance, "vider leur sac" d'un seul coup. En réalité, le rythme se construit ensemble. Certaines personnes parlent beaucoup dès le début, d'autres ont besoin de poser d'abord des questions, de tester la relation, de se sentir en confiance.

De mon côté, j'explique souvent ma façon de travailler au début de la séance, afin que chacun sache à quoi s'attendre. C'est aussi un moment où la personne peut dire ce qu'elle recherche: comprendre une souffrance, surmonter une période difficile, mieux se connaître...



Une rencontre humaine avant tout

On oublie parfois qu'avant d'être une démarche thérapeutique, le premier rendez-vous est une rencontre. C'est l'occasion de voir si le courant passe, si la manière de travailler du praticien correspond à vos besoins. Comme dans toute relation humaine, il est normal de vérifier si on se sent à l'aise, écouté, compris.

Une thérapie commence réellement lorsque la personne peut être elle-même, sans masque. Le travail devient possible à ce moment là. C'est pour cela qu'il faut choisir son thérapeute et que c'est très personnel.



Ce que l'on ne dit pas... mais que l'on ressent

Ce que l'on ne dit pas assez, c'est que le premier rendez-vous n'apporte pas toujours de réponses immédiates. Et c'est normal. Parfois, on en ressort soulagé, simplement d'avoir osé parler. D'autres fois, on peut se sentir remué. Tout cela fait partie du processus. Ce n'est pas un échec : c'est le signe que quelque chose s'est déjà mis en mouvement.



En conclusion,

Le premier rendez-vous chez un psychopraticien, ce n'est pas une épreuve à passer. C'est une ouverture : celle d'un espace pour soi, d'un chemin qui se construit pas à pas. Il ne s'agit pas de tout dire d'un coup ni de trouver des solutions instantanées, mais de commencer à se sentir accompagné dans ce qui, jusque-là, était porté seul.


Entrer en thérapie, c'est parfois un saut dans l'inconnu, mais c'est aussi le début d'une rencontre avec soi-même.

 
 
 

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