Le stress, cet invité qui ne veut pas partir
- laurianebernardin
- 17 oct.
- 2 min de lecture
Le stress fait partie de nos vies. Il s'invite souvent sans prévenir : une charge de travail trop lourde, un imprévu, une inquiétude, une attente... Au début, on se dit qu'il va repartir aussi vite qu'il est arrivé. Mais parfois il s'installe. Il prend ses aises, un peu comme un invité encombrant qui finit par occuper tout l'espace, sans qu'on sache trop comment lui demander de partir.
Quand le corps tire la sonnette d'alarme
Le stress ne se limite pas à une agitation mentale. Il se glisse dans le corps : tensions dans la nuque, respiration courte, sommeil léger, fatigue au réveil. Beaucoup de personnes me disent : "Je ne comprends pas, je suis épuisé(e), mais je n'arrive pas à m'arrêter". C'est souvent le signe que le système est resté bloqué en mode alerte. Le corps croit encore qu'il doit se battre ou fuir, même quand la menace n'est plus là.
Notre corps parle avant la tête : il bloque, il brûle, il se tend, il fatigue, il dit finalement tout haut ce que nous ne voulons pas entendre.
Le stress, une fausse habitude
Ce qui rend le stress si difficile à faire partir, c'est qu'il devient familier. On s'y adapte. On finit par croire que c'est normal d'être tendu, d'aller vite, de ne jamais se poser.
Mais vivre constamment sous stress, c'est comme garder le pied sur l'accélérateur sans jamais relâcher la pédale : à un moment, le moteur s'épuise.
Apprendre à faire de la place au calme
Le calme, ce n'est pas quelque chose que l'on trouve à l'extérieur : c'est un espace que l'on recrée en soi.
Prendre le temps de respirer profondément, marcher sans but, s'accorder quelques minutes de silence... Ce sont de petits gestes, mais ils rappellent au corps qu'il n'a plus besoin d'être en alerte.
En thérapie, on apprend souvent à reconnaître ces signaux : comprendre ce que le stress essaie de dire, au lieu de simplement le faire taire.
Je dis souvent que le but n'est pas forcément d'éliminer le stress, mais d'apprendre à l'apprivoiser, qu'il devienne un messager, pas un maître.
En conclusion,
Le stress n'est pas toujours un ennemi : il nous signale quand quelque chose, dans notre rythme ou dans nos choix, demande à être réajusté. Mais lorsqu'il s'installe durablement, il finit par nous éloigner de nous-mêmes. Lui redonner sa juste place, c'est déjà reprendre un peu de liberté.
Apprendre à écouter son stress, c'est aussi apprendre à mieux se respecter.
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